NATALIJA VINCIC,

une artiste épanouie.

PAR CLOTHILDE MONAT, WWW. STORYTELLING-FACTORY.FR

Derrière les bords d’un grand chapeau de paille, Natalija révèle son humeur joyeuse. Elle exulte. La Provence n’est-elle pas devenue sa terre d’élection après des déambulations dans toute l’Europe ? Ses tableaux ne sont-ils pas aussi la parfaite expression de sa pensée, de son idéal ? Aujourd’hui, l’artiste d’origine macédonienne a acquis une notoriété certaine et expose aussi bien à la Biennale de Florence que dans les galeries d’art de Monaco ou les salons des domaines viticoles du Var. Récit d’une vie colorée pour un portrait d’artiste épanouie.

Des fouilles archéologiques aux icônes sacrées
Très jeune, Natalija prend plaisir à dessiner dans des monastères au sein desquels s’effectuent des fouilles. L’explication ? Son archéologue de père en quête de vestiges de civilisations disparues l’emmène volontiers avec lui sur les chantiers. Le poids de la culture familiale pèsera d’autant plus sur la vie et la personnalité de la petite fille que sa mère est elle-aussi artiste. La musique, la poésie et la littérature entrent ainsi dans son existence comme le dessin et l’histoire. Tout naturellement, Natalija s’engagera plus tard dans une voie artistique en suivant la formation du conservatoire d’art byzantin de Larissa, en Grèce. Elle y apprend à restaurer des oeuvres et surtout à connaître les codes qui régissent la création des icônes sacrées. Peu à peu, elle s’approprie ce langage qui permet d’exprimer la lumière intérieure des êtres d’exception qui la fascinent.

Une ambassadrice sous le soleil de Provence
Rien ne prédestinait la jeune artiste fraîchement diplômée du conservatoire à rejoindre les terres de Provence. A l’époque, Natalija prend plaisir à exposer ses toiles dans différentes villes, Saint-Pétersbourg, Stockholm, Athènes, Londres, Berlin, Vienne. Pourtant, lorsqu’elle accepte la proposition d’une galerie de Villefranche-sur-Mer, elle découvre les charmes de Nice et s’avoue vite conquise par cette ville qui lui ouvre ensuite les portes de la culture provençale. Dès lors, elle marche sur les pas des grands peintres de la French Riviera. Aujourd’hui, depuis sa rencontre avec Valérie Rousselle, propriétaire du très célèbre Château Roubine et mécène à ses heures, Nataliya arpente le sol provençal avec le souci de faire connaître ces artistes qui l’ont façonnée. Niki de Saint-Phalle prend la place des peintres de la Renaissance, ses premiers maîtres. Mais derrière Picasso, Cocteau, Chagall, Botticelli n’est jamais loin dans sa pensée…

Des courbes et perspectives féminines pour célébrer la beauté du monde
Aujourd’hui, il arrive à Natalija de partir au Lavandou installer son chevalet sur le chemindes peintres. Elle cherche l’inspiration tout en sachant exactement ce qu’elle veut : « exprimer les merveilles de la vie : l’amour, la beauté, l abondance». Si la femme est très souvent représentée sur ses tableaux, c’est qu’elle incarne l’émotion intemporelle grâce à laquelle Natalija peut célébrer la vie. Son art se nourrit de la spiritualité et de la maîtrise des symboles acquises avec la connaissance intime des icônes. Le travail se fait méditation tandis que les feuilles d’or et les pigments se mélangent. L’équilibre entre les couleurs et l’harmonie des lignes féminines expriment la gratitude de l’artiste et l’assurance d’un chemin tracé vers la lumière intérieure.