L’AOP Baux-de-Provence
majesté et vitalité
C’est un panorama en diaporama et en odorama. Plein écran, les piémonts nord et sud des Alpilles proclamant fièrement l’amour du terroir jusqu’à 400 mètres, toutes en fines dentelles qui dominent un océan de verdure grandeur nature donnant au sud sur un océan tandis que les mille et une senteurs des garrigues, des lavandes et des vignobles (250 ha de vignoble produisant 8.300 hectolitres par an) parmi les plus nobles, emplissent les narines. Promenade au nord-ouest d’Aix-en-Provence sur le terroir d’une …appellation d’exception !
C’est un terroir béni des dieux dans un paysage qui réveille les plus beaux rêves, enraciné dans les cônes de déjection et les éboulis caillouteux, que le terroir des Baux-de-Provence a pris racine. Ici le calcaire est omniprésent. A même le sol, pour un drainage optimum, à l’horizon en majestueuses barres rocheuses pour protéger les vignes, dans les airs avec les deux types de mistral soufflant environ 100 jours par an : le « mistral blanc » qui nettoie le ciel et assèche l’humidité et le « mistral noir » messager de la pluie. Ainsi en bénéficiant des bienfaits d’Eole en matière de protection naturelle, les vignes des Baux-de- Provence sont à bonne école. D’où des productions très haut de gamme. Voilà pourquoi les vins rouges sont issus d’un bel aéropage de trois cépages nés pour ce climat sec et parfaitement enracinés dans le sol calcaire. Le Grenache pour la suavité du fruit, la subtilité et le moelleux sous le palais, le Cinsault pour ses multiples saveurs est un atout pour la maturation, tandis que sur une note de flamenco le Carignan va exhaler toute sa puissance tannique pour donner leur ossature aux vins. Le Cabernet-Sauvignon, la Syrah, le Mourvèdre ou la Counoise complètent cet échantillonnage des plus beaux cépages. Les rosés eux mettent en avant le Grenache et le Cinsault pour une combinaison harmonieuse entre vitalité et notes fruitées. Et évidemment les blancs où le Rolle tutoie dans un tête à tête d’arômes en fête le Sémillon, la Clairette, la Marsanne, la Roussane et le Grenache blanc qui sont emblématiques de l’appellation. Une appellation sur une ancienne terre d’extraction de la bauxite, dont l’étymologie Baux ne remonte pas à cette proximité d’activité. Baux, ou plutôt bauç en occitan et baus en provençal désigne la falaise ou le promontoire rocheux. Géologiques et oenologiques, tous les atouts pour hisser ces « beaux » vins de Provence… vers les sommets !
Crédit photo : Patrick Maury