BTEOV, mise en partition des millésimes de Provence

Isabelle Dert Bono

Alchimiste contemporain, BTOEV sublime la palette de chaque vignoble en une œuvre unique. Il compose des éditions originales à découvrir, impressions sensibles, subtiles, dont les notes résonnent encore longtemps après avoir révélée leur symphonie épicurienne. 

La team BTOEV Consulting est l’assemblage parfait de l’expérience et de la jeunesse, de la masculinité et de la féminité. Natif du Var, Bruno Tringali a fondé ce cabinet en 1994, le faisant prospérer par sa rigueur, son expérience et sa propension à insuffler ce petit je ne sais quoi qui permet à chaque vin de se démarquer, représentant intimement toutes les couleurs du domaine dont il est issu. En 2016, il choisit Margaux Armand Vauchelet alors qu’elle termine ses études d’œnologue à Dijon. Elle apporte sa fraicheur, son professionnalisme et sa note féminine à la partition, se passionnant aussitôt pour les Provences. L’entente est parfaite, profitant à tous leurs vignerons. Bruno espérait trouver un œnologue digne de confiance à qui transmettre ce qu’il a créé. Ce sera une œnologue et ce sera Margaux, devenue son associée en 2019.

Bien avant l’assemblage final, dès la plantation, ils donnent la mesure de leur vision du vin en parfaite harmonie avec celle du vigneron, l’adaptant sur mesure à chaque parcelle, chaque terroir. BTOEV expérimentent sans cesse les nouveautés s’inscrivant dans le futur, relevant de nombreux défis, notamment climatiques. Technologie, vinification, labours, choix d’un vignoble, tendances, dans la viticulture il faut savoir anticiper, évoluer, et faire chanter la vigne dans le plus grand respect de l’environnement, du terroir naturel et d’une terre vivante, pour que chaque vin fasse sourire les palais.

Rencontre avec Margaux Armand Vauchelet, œnologue passionnée

Comment accompagnez-vous vos vignerons face aux changements climatiques et à la sècheresse ?
Le vin est avant tout du raisin. Nous devons nous interroger en amont sur la vigne et les cépages résistants. Chaque terroir, parcelle, cépage, réagit différemment. A l’écoute des expérimentations du centre du rosé et de la chambre d’agriculture, nos conseils sont personnalisés et les réponses de nos viticulteurs viennent constamment nourrir notre réflexion. Il n’y a pas de solution miracle mais des actions à adapter, à développer.

La sécheresse a-t-elle un impact sur la vinification ?
Provoquant de grosses montées d’alcool et une diminution de l’acidité, elle change l’équilibre des vins et nous pousse à trouver d’autres manières de vinifier.

Est-ce qu’avancer encore les vendanges est la réponse ?
Tous les terroirs et cépages ne s’y prêtent pas. Les techniques culturales de pays hyper secs et leur encépagement adapté nous questionnent. Notre manière de cultiver va devoir changer. La viticulture en Provence est déjà très en avance sur le biologique. Beaucoup d’agriculteurs optent pour l’enherbement, permettant de préserver l’humidité ,
vers lequel nous les incitons et les accompagnons. Nous en ressentons le bénéfice sur le vignoble, mais il faut trouver le juste dosage en fonction des lieux et des saisons. Ce qui marche chez l’un ne fonctionne pas forcément chez son voisin.

Qu’en est il des plantations déjà en place ?
Le travail du sol incite la vigne à aller plus en profondeur. Dans les 40 premiers centimètres de sol elle trouve les nutriments dont elle a besoin. En sous-sol elle va chercher l’eau. En limitant l’écimage nous gardons un maximum de feuillage et d’ombre en période de sècheresse. Un bon dosage de haies et d’arbres apporte aussi des solutions, en fonction des essences et des implantations. Planter des kilomètres de vignes sans ombrage en Provence va devenir compliqué. Demain, les parcelles seront moins grandes et formeront un patchwork pluri cultural d’agroforesterie en symbiose, avec des zones écologiques, des vignes, des lavandes, des oliviers, des forêts, qui s’entraident, s’équilibrent, et répondent aussi à la forte problématique des risques incendie. Dans le Var, nos forêts sont très denses. Nous travaillons en étroite collaboration avec les instances de l’Etat de la sécurité incendie pour implanter un vignoble. La vigne fait office de coupe-feu et limite les risques dans des zones réputées difficiles d’accès.

Votre métier d’œnologue conseil est beaucoup plus complexe qu’il n’y parait ? (Rires) C’est un métier où tu es émerveillée de tout ce qui t’arrive tous les jours. Notre but est de faire du vin, qu’il soit bon et qu’il soit bu ! Pour continuer d’en vinifier il faut connaitre la vigne de bout en bout, de la plantation au verre du consommateur, et savoir se remettre en question. Je suis souvent en contact avec des administrations, des propriétaires de domaines, des directeurs techniques qui ont besoin d’une large vision de ce qui se passe autour d’eux. J’adapte chaque conseil à partir de la somme de nos observations et connaissances, et surtout je me nourris de la façon dont mon client l’a appliqué, ou pas, et de son retour d’expérience pour faire évoluer ma réflexion. Chaque année, la vigne, la météo et même la sensibilité du vigneron et du consommateur changent, évoluent. Le vin est un produit vivant.

Qu’est-ce qu’un bon vin ? C’est un vin qui te plait !

Au cœur du Var, à Bellet et dans le Luberon, plus d’une quarantaine de vignobles ont choisi le duo BTOEV pour les accompagner dans leur magnifique aventure du vin. Ils renouvellent ce choix à chaque nouveau millésime, écrivant avec eux les pages de leur histoire d’artisan vigneron à travers des vins d’exception.

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