Le petit français du sud, Lifestyle made in Var

Isabelle Dert Bono

La saga continue

Bien plus qu’un vêtement, Le Petit Français du Sud est un art de vivre à l’accent provençal, reconnaissable à son impertinent petit cœur tricolore. Passionné de design et de mode, Laurent Anot, crée sa marque au printemps 2016. Des vêtements masculins basiques, dépoussiérés, revisités, arborant fièrement un petit cœur bleu, blanc, rouge, qu’il a choisi pour emblème. Un logo qui souligne son attachement aux valeurs du « made in France ». Il glisse sa première collection incognito dans le vestiaire masculin de sa boutique multimarque dracénoise Version Latine, guettant la réaction de ses clients. Et c’est un succès ! Sa clientèle ne le sachant pas impliqué, les éloges n’en sont que plus sincères. Laurent offre alors à la marque qu’il vient de lancer ce surnom « Le Petit Français Du Sud » que lui ont donné ses amis Italiens.

Sa boutique lui est entièrement dédiée. Une belle success-story varoise vient de naitre. Très famille, Laurent aime partager ses idées, ses visites auprès des fabricants, lors des salons, avec son complice de toujours, son frère Bruno dont la boutique de déco est voisine de la sienne. En 2017, il propose à son neveu Charles, alors étudiant en école de commerce à Aix en Provence, de le rejoindre pendant les vacances, puis en alternance. Sa jeunesse et son dynamisme sont des atouts pour la marque. Ensemble ils ouvrent une nouvelle boutique estivale à Tourtour, « le village dans le ciel » cher à Bernard Buffet, où la population est multipliée par cinq en été. Pari gagnant, c’est un véritable tremplin pour la marque au cœur tricolore ! Charles : « C’était une nouvelle clientèle, plus vaste et particulièrement fidèle. Nous y comptons de nombreux amis, comme l’est devenu le tout premier client à franchir le seuil à l’ouverture.

Ses trois filles ont inspiré nos tee-shirts à message comme le fameux « On est pas bien à Tourtour », reprenant une faute de grammaire enfantine voulue et assumée. Elle a beaucoup fait parler ! » Des collections femme, enfant et art de vivre voient le jour avec une deuxième boutique mitoyenne. Avec leurs slogans dédiés au village et à la Provence, leurs tee-shirts en série limitée se vendent comme des petits pains. Repartant à Paris et aux quatre coins de l’Europe à l’automne, leur clientèle cosmopolite leur demande un site internet et des boutiques près de chez eux pour avoir accès aux collections d’hiver. Loin de s’enivrer de ces succès, Laurent préfère avancer prudemment, pas à pas. Se sachant malade, il met en place la transmission, au cas où… Le 9 août 2021, alors qu’on le disait hors de danger, la maladie le rattrape brutalement et son départ soudain plonge sa famille, ses amis et ses clients, dans une stupeur écrasante.

Pour Charles et Bruno, la douleur est immense mais pas question de laisser mourir la création de Laurent, c’est inconcevable. Ils vont travailler ensemble, guider par les nombreux signes qu’il leur envoie. Des signes comme autant d’encouragements. Bruno : « Je crois aux signes. On s’est lancés dans ses pas en nous demandant souvent ce qu’il aurait fait. Charles était déjà très impliqué dans l’entreprise, et mon frère et moi nous appelions tous les jours. Un Noël il m’a offert des cartes de visites en me disant :
« Un jour on travaillera ensemble. ». Parfois, en imaginant d’autres produits, on découvre dans ses mails que l’on contacte des fournisseurs qu’il avait déjà approché. »

Un petit bouton qui fait le tour du monde…

D’un petit bouton bleu, blanc, rouge, trouvé esseulé dans une mercerie dracénoise, Laurent a imaginé un bracelet fil, fabriqué par des créatrices de bijoux niçoises. Le bouton n’étant plus sur le marché, il en fait fabriquer 10 000, le minimum demandé par l’usine pour lancer les machines. Le cœur tricolore interpelle, le bracelet crée le lien, signe de reconnaissance d’une marque encore confidentielle. Charles : « Un jour, un client nous a envoyé une photo de son poignet portant le bracelet à l’étranger et c’est devenu viral sur les réseaux sociaux. Notre bracelet a fait le tour de la planète ! »

Ce petit bouton tricolore unisexe dont le fil enlace si bien les poignets est devenu l’emblème d’une véritable confrérie méridionale. La confrérie des amoureux des terrasses provençales où les apéros se prolongent sous les ormeaux. Celle des amoureux du murmure des fontaines sur les places des villages, des siestes bercées par les chants des cigales et des parties de boules parfois ovoïdes. Une confrérie qui aime qu’un vêtement se porte sans façon et se singularise sans excès, alliant modernité, qualité, valeurs éthiques, intemporalité et ce je ne sais quoi qui fait toute la différence. Comme l’avait rêvé son créateur, sa famille écrit un nouveau chapitre de l’histoire du Petit Français du Sud auprès d’une communauté croissante d’adeptes d’un certain art de vivre qui sent bon la Provence.

le-petit-francais-du-sud.fr

Il y en a trop pour tous les citer ici ! Parmi eux la cueillette des pommes en famille dès le mois d’août et les jus de pomme bio, les sacs à dos pique-nique à retirer au caveau pour des balades impromptues sur les sentiers de randonnée ouverts à tous dans le respect de la faune et de la flore des lieux, et les nombreuses propositions oenotouristiques sensorielles et gourmandes : visites guidées déclinées en différents formats de safari nature et historique, apéritifs gourmands, soirées bars éphémères, concerts, guinguettes, dîners insolites, sans oublier le fascinant week-end et la Nuit des châteaux en octobre. Tout un programme de parenthèses authentiques à retrouver sur le site.

Ils portent le Petit Français du Sud

Olivier Sitruk, Fabrice Deville, Jeanfi Janssens, Arthur Jugnot, le skieur handisport triple champion aux jeux olympiques 2022 à Pékin Arthur Bauchet natif de Saint Tropez, Aymeric Dapsence, Amaury De Crayencour.